Haïkus et Ikébanas
Haïku : Genre littéraire Japonais codifié. Il s'agit d'un court poème composé de trois vers
de 17 syllabes (pas une de plus) comportant respectivement : 5, 7 et 5 syllabes.
Le bruit du pot d'eau qui éclate
(L'eau a gelé cette nuit)
Me réveille Maitre Bashô : Une des figures majeures du Haïkus Japonais
"Un matin, le bruit du pot d'eau qui éclate dans la tête fait germer une goutte de poésie, réveille l'âme et lui confère sa beauté. C'est le moment de dire l'indicible. C'est le moment de voyager sans bouger. Ne rien enjoliver. Ne pas parler. Regarder et écrire en peu de mots. C'est cela un Haïkus. Quelque chose de limpide, de spontané, de familier."
Extrait de Neige de Maxence FERMINE aux Editions Arléa (pages 13, 16 et 35)
L'Ikebana : art floral minimal comme le Haïku nous viennent tous les deux du Japon. Les deux s'appuient sur une triade asymétrique. La structure du Haïku comporte trois vers asymétriques de cinq, sept puis cinq syllabes et fait référence à la nature, un lieu, une saison. Celle de l'Ikebana évoque également la nature et est axée sur trois axes principaux symbolisant le ciel, la terre et l'humanité à travers les trois piliers, asymétrie, espace et profondeur. Les deux à leur manière doivent nous suggérer une idée, une impression, ils se complètent donc parfaitement dans cette catégorie
Les Ikebanas de style libre présentés ici ainsi que les dessins sont de Jacqueline (Mon épouse)
Des heliconias
Sur le grand vase élancé
Décor exotique
Sur la sellette
Dans un rayon de soleil
Trois strelizias
Un bougainvillier
Nous offre ses écus roses
Richesse du bouquet
Des tiges du glaïeul
Soudain, jaillit du feuillage
Un moribana
Le bouquet d'arum
Se mire dans l'eau transparente
Du vase en raku
Autour du bouquet
Evoluent des volutes
Spirales végétales
Le coquelicot
Nous annonce le printemps
Qui déjà arrive
La rafale d'hiver
S'engouffra dans les bambous
Et se calma
Bashô : le maitre du Haïku Japonais
Les fleurs de tiaré
En boutons ou épanouies
Parfum des tropiques
Les Frangipaniers
Restent dans mes souvenirs
Ô Polynésie