Sculptures et Poésie
Sérénité
Bois mort sur la plage
Parmi les coquillages
Roulé par la vague
Posé sur le sable
Trouvé sur mon chemin
Troué par les embruns
Il n'espère plus rien
Et attend son destin
La gouge va sculpter
Et ainsi dessiner
Un visage apaisé
Dans ce vieux bois flotté
Il retrouve ici
La tranquillité
Une nouvelle vie
Et placidité
Ce texte m'a été inspiré après avoir réalisé cette sculpture dans un bois flotté trouvé sur la plage, Une fois terminé j'ai trouvé que ce visage inspirait le calme et la sérénité en contraste avec ce bois torsadé et tourmenté par son séjour dans la mer
Sagesse (Gaïac des Antilles)
Envie de sagesse
Sans faiblesse
Envie d’apaisement
Sans tourments
Envie de voyage
Sans bagages
Envie de bonheur
En douceur
Rasta Coco
Une racine de cocotier
Pour la coiffure dreadlockée
Une branche de Bancoulier
Pour la sculpture élancée
Voici le visage émacié
Tel Haile Sélassié
Descendant du Dieu Jah
Et de la reine de Saba
Les cheveux torsadés
Il écoute le Reggae
Et fume la Marijuana
Qu'il appelle la Ganja
Les Yeux dans la fumée
Des volutes sortant du nez
Sous sa crinière de lion
Dans sa contemplation
Il ne sait plus discerner
Entre rêve et réalité
L'image se fixe et se dissipe
Il fait nuit sur la presqu'île
Avec ''Kaya'' il va partir
Et son esprit va s'engourdir
Kaya :Nom d'un album de Bob Marley . C'est aussi le nom de « l'herbe » en patois rasta
"La coiffure des rastas est la preuve que l'on peut s'tresser tout en restant cool"
Citation de SUMOUPS scénariste de BD
Rasta Chaînes
Du chêne pour ma sculpture,
Des chaînes pour ma coiffure,
Déchainé les jours de fête,
Enchainé à la fumette,
Je traine le jour ma peine,
J’enchaîne ma vielle rengaine,
Je joue souvent de la guitare,
Les soirs jusqu’à très tard,
Je tiens ce gout de la musique,
De mes aïeux venus d’Afrique,
Enchaînés vers l’Amérique,
Jusqu’à la Jamaïque,
Cheveux au vent sur ma Harley,
En écoutant du Bob Marley,
Sur les marchés sous mes dreadlocks,
Je vends mes petites breloques,
Je suis accroc à la Ganja,
Et j’écoute en boucle Kaya,
Mais bientôt pas de panique,
J’ai ma cibiche électronique,
Jour de pluie à Tahiti
Hé oui, des mots choisis, des rimes en i
Encore cette nuit
Depuis mont lit
En insomnie
J'entends la pluie
Ce matin mercredi, je suis assis
Sur internet avec ma souris
Et consulte la météorologie
Qui prévoit encore pour aujourd'hui
Une journée avec du temps gris
Quelques ondées après midi
En Polynésie m'avait-t-on dit
Pas une journée sans éclaircie
Mais depuis un mois et demi
Rien ne va comme on m'a dit
Jour et nuit tombe cette pluie
Ca devient long ce temps maudit
Avec toutes ces intempéries
Les rivières sortent de leurs lits
Dans la chaine, il y a des éboulis
Et le toit de ma maison fuit
Pour oublier tous ces petits soucis
Je sculpte et ponce debout bien à l'abri
Dans le bois de rose :Tané Pa'ari (1)
Qui deviendra un porte parapluie
Heureusement, il y a les amis
Avec qui nous sommes réunis
On devise pour tromper l'ennui
Dans cette attente d'une embellie
(1) Tané Pa'ari ( Homme sage en langue Tahitienne )
Dualité
Dans l’expression de cette sculpture
Je pourrais être le passé et le futur
Le relatif et l’absolu
Le vice et la vertu
La joie et la tristesse
La force et la faiblesse
Le vrai et le faux
Le laid et le beau
L’eau et le feu
Le jeune et le vieux
Le diable et les dieux
La terre et les cieux
Opposition ou complémentaire ?
Tout ce qui existe a son contraire
« La vérité est le point d'équilibre de deux contradictions »
(Proverbe chinois)
Faces de lune
Pleine lune
Ou demi-lune
Lune brune
Ou clair de lune
Pierre de lune
Ou lune de pierre
Croissant de lune
Ou lune croissante
Lune mystérieuse
Lune lumineuse
Pleine et bien ronde
Qui éclaire le monde
Lune fascinante
Lune séduisante
Suspendue là haut
Entourée d'un halo
Les jours de pleine lune
Dans mes rêves nocturnes
J'irai décrocher cette lune
Pour séduire ma brune
Sculptures et rêveries au clair de lune
La rêverie est le clair de lune de la pensée (Jule renard)
Lune pâle : Madrépore (corail blanc)
La lune au jour est tiède et pale
Comme un joyau convalescent
Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale
D'où la douceur du ciel descend
(Victor Hugo)
Janus
Je suis Janus aux deux visages
Je crois fermement dans l'avenir
Et pourtant me tourne vers le passé
Pour affronter le présent et le devenir
J'aimerais être fort mais j'ai mes faiblesses
Je peux avoir des larmes de joie
Mais aussi quelquefois de tristesse
Je souhaiterais être toujours objectif
Mais suis trop souvent subjectif
Je rêve d'un monde coopératif
Sans acharnements compétitifs
Je voudrais un monde vrai et beau
Hélas il est parfois bien laid et faux
Je préfère la vertu au vice dans l'absolu
Alors que j'ai aussi le sentiment du relatif
Comment résoudre ces contradictions ?
Peut- être un jour me répondra-t-on
Lorsque l'eau aura vaincu tous les feux
Que jeune, je serais devenu vieux
Quand, de la terre vers les cieux
J'irais rejoindre le diable ou les dieux
"La vie doit être vécue en regardant vers l'avenir, mais elle ne peut être comprise qu'en se retournant vers le passé ( Kierkegaard)
Ce poème à été nominé coup de coeur sur le site de poésie en ligne suivant http://www.oasisdesartistes.com/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=143132&forum=2
Poissons
La Maman des poissons Référence à Bobby Lapointe
La maman des poissons à l'œil tout rond
Quand elle gronde son petit rejeton
On ne la voit jamais froncer les sourcils
Son petit l'aime bien, elle est bien gentille
Moi je l’aime bien, mais avec du citron
Manger celle-ci me laisse un peu pensif
Car en effet, elle est en chêne massif
Effectuée à la gouge et au ciseau
Elle n’a jamais non plus nagé dans l’eau
Ni mangé le moindre vermisseau
On ne peut la cuire avec du citron
En revanche les insectes xylophages
Eux, pourrait bien y faire des ravages
En creusant pour faire leur accouvage
Des galeries et ainsi la dégrader
Par les larves qui vont se régaler
Sans même avoir besoin de citron
Poisson : Bois de chêne
Œil : Serpentine polie de Nelle Calédonie
Poissons : Bois Traité Shou-Sugi-Ban
(Méthode du bois brulé japonais)
Poisson sculpture
Ce joli poisson marron
Qui nous arrive du lagon
Ne fut pas pris à l’hameçon
Mais c’est une contrefaçon
Il est né parait-il
Le premier jour d’Avril
A partir de l’argile
Par des mains très agiles
Ce poisson sculpture
Très jolie créature
A eu plein d’aventures
Mais aussi des fêlures
Il n’est pas venu à la nage
Mais il a fait un long voyage
Bien caché dans les bagages
Pour éviter les péages
Je l’ai mis à mon Panthéon
Installé sur un socle au salon
Il a retrouvé ses compagnons
Et fait partie de ma collection
Le Labre vert ( Encore façon Bobby Lapointe)
Dunite (Pierre de Nelle Calédonie )
Ce petit poisson vert
Petits pois sont verts
Poisson vert solidaire
Poisson ver solitaire
Dans son bocal en verre
Aime les vers de mer
Ce petit poisson vert
Qui nage à l’envers
Vient de l’ile verte
Des iles du cap vert
N’est pas un Saint Pierre
Ni un poisson pierre
C’est un Labre vert
Poissons Fuseaux
En promenade près d’un cours d’eau
Et j’ai vu ces deux poissons Fuseaux
Qui nageaient entre les arbrisseaux
Deux poissons avec des gros yeux tout ronds
Je les voyais dans le ruisseau tourner en rond
En essayant d’attraper les petits moucherons
Poissons en exile
Ces poissons juvéniles
Petits poissons des iles
Devant le rideau de fils
Sur leurs socles défilent
Jolis poissons d'avril
Début d’une d’idylle ?
Ou départ en exile ?
Ronds et Plastrons (référence à Gainsbourg)
Des petits ronds, toujours des petits ronds
Des petits ronds en bois marron
Chantournés par un bucheron
Des petits ronds qui tournent en rond
Je suis le sculpteur du Cléray
Ya pas de sot métier y paraît
Des petits ronds, toujours des petits ronds
Avec eux je fais le fanfaron
Je les aménage dans le grand rond
Et je les scelle dans le béton
Des petits ronds, des petits ronds
Des petits ronds, toujours des petits ronds
Des ronds sciés dans le bois de houx
Et positionnés auprès des roues
Des petites roues et des grandes roues
Plastron
Plastron stémal ou médiéval
Seulement écorce végétale
Trouvée sur la grève à l’étal
Lors de mes ballades matinales