La Vahiné
Journée internationale des femmes (8 mars)
Réalisation (mosaïque et poème) dans le cadre de la journée des femmes.
Exposition à la bibliothèque Bernheim de Nouméa
On les appelle, Mesdames, Mesdemoiselles, Fräulein, Señorita. Etc….
En Polynésie, on dit Vahiné. Voici donc :
Assise sur son rocher, la vahiné
Aux cheveux longs et parfumés
Vêtue d’un paréo jaune et nacré
Sous le ciel azuré, tout est figé
Seule au loin la vague semble agitée
Sur son épaule une petite ombrelle
Protège sa peau couleur cannelle
Au loin résonnent les mélopées
Et les concours de tamourés
A l’ombre des palmiers penchés
Sur son oreille une fleur de tiaré
Agrémente ses longs cheveux tressés
Qui ondulent au vent des alizés
Elle semble perdue dans ses pensées
Dans l’attente de son cher Tané (1)
Claude
(1) Tané : Homme en polynésien
O Tahiti E
Polynésie et Poésie
On ne peut évoquer la Polynésie sans penser aux vahinés mais aussi à la poésie. On peut remarquer d'ailleurs que le mot Poésie est contenu in extenso dans le mot Polynésie
( Claude H. )
Tahiti, bout de terre émergée
Petite île et paradis caché
Aux confins du rêve et réalité
Lagons bleus, plages ensoleillées
Paréos et chemises bariolés
Au loin résonnent les mélopées
Des danseurs et des vahinés
Courses de pirogues et alizés
Poisson cru au coco râpé
Couchers de soleil orangés
Tahiti terre de volupté
Vers toi vont mes pensées
La vahiné s'est présentée
Avec sa couronne de tiaré
Vous m'avez alors invité
A pratiquer le tamouré
Hélas, je ne sais pas danser
Il m'a bien fallut essayer
Ne pouvant vous refuser
Et vous m'avez envouté !
T A H I T I
Tahiti sable chaud et cocotiers
Abondance de fleurs et de colliers
Hédonisme et joie de vivre
Ile de rêve et de volupté
Tes sourires et tes lagons sableux
Il fait très beau sous ton ciel bleu
FLASCH-BACK à TAHITI
Te souviens-tu de nos sorties en mer à Taravao
Allongés dans notre petit bateau à l’ombre du tau
Seuls entre ciel et mer nous écoutions le bruit des vagues
Dans ce décor paradisiaque où glissaient les pirogues
Tu nageais dans cette eau limpide telle une belle ondine
Je t’observais et admirais tes jubilations marines
Les vagues clapotaient et venaient se briser sur les récifs
Placide tu te jouais des flots de tes mouvements lascifs
Lagons bleus et sable blanc, sur la grève un palmier penché
Au loin, le soir nous entendions résonner les mélopées
Tahiti la volupté,je retrouve les belles images du passé
Ce temps du bonheur aujourd'hui pour moi reste gravé
Claude H.
Te Vaa'a (La pirogue en Tahitien)
Elle vogue
La pirogue
Sur le lagon
Près du ponton
Elle glisse
Sur la mer lisse
Au clair de lune
Vers la lagune
La nuit est tombée
Au loin les Vahinés
Couronnées de Tiarés
Chantent des hyménées
Accoudé sur le bastingage
Je vois la vague et son sillage
Je sens le vent sur mon visage
Fraicheur et léger massage
Sous le balancement des palmes
J'entends le clapot de la rame
A contempler ces petits bonheurs
Je peux ainsi rester des heures
Les Marquises (Jacques Brel ; extrait)
"Le rire est dans le cœur, le mot dans le regard
Le cœur est voyageur, l'avenir est au hasard
Et passent des cocotiers qui écrivent des chants d'amour
Que les sœurs d'alentour ignorent d'ignorer
Les pirogues s'en vont, les pirogues s'en viennent
Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font
Veux-tu que je te dise : gémir n'est pas de mise
Aux Marquises"
Danses Marqusiennes by pacificlaude
Hiva Oa Petit bijou des marquises
Tu as inspiré Gauguin
Avec ses palettes et fusains
Maison du jouir et Tehura (1)
Hiva Oa, Hiva Oa
Tu as fait chanter Jacques Brel
Jef, Amsterdam ou Bruxelles
Et pour finir Atuona (2)
Hiva Oa, Hiva Oa
Petite île des Marquises
Les belles vahinés lascives
Les sculptures et les tapas (3)
Hiva Oa, Hiva Oa
Chevaux sauvages en liberté
Mégalithes et pierres gravées
Grands Tikis de Ta'a Oa (4)
Hiva Oa, Hiva Oa
Jolie île, tu m'as fait rêver
Tes montagnes et vertes vallées
Tes cascades Henua Enana (5)
(1) Modèle marquisienne et épouse de Gauguin
(2) Petit village de Hiva Oa où sont enterrés Jacques Brel et Gauguin
(3) Le plus grand site archéologique des Marquises
(4) Etoffe végétale obtenue par la technique de l'écorce battue (Murier, ficus)
(5) Terre des hommes en langue Marquisienne
Motu (petit ilot) sur le platier corallien de l'attol de Hao
Oiseaux marins de polynésie
Gygis ou Sternes blanches appelées Pira'e en Tahitien.
Lorsque l'on a eu l’occasion d’admirer les évolutions aériennes de la Gygis dans le ciel azur des atolls Polynésiens on ne peut oublier ce spectacle .
La Gygie à aussi la particularité de ne pas faire de nid et pond son unique œuf sur une branche, où l’œuf reste posé en équilibre des plus précaires.
Le mâle et la femelle, se relaient pour le couver en prenant d’infinies précautions
Maison sur pilotis à Takapoto
La cocoteraie de Tikéau
A l'intérieur de l'ile de Tahiti (Vallée de la Maroto)
Presqu'ile de Taravao (Puunui)
Rivière de Tiahupo
Lagon de Bora Bora
Raie Manta dans le lagon
La passe de Mahupiti
Le village de Mahupiti (Ile de Mahupiti : La plus petite île de la société)
Retour de pêche
Le Ahi ma'a : Four traditionnel Polynésien pour cuire les aliments à l'étouffé
Coucher de soleil à Hao ( Atoll desTuamotu)
L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d'or de son rouge éventail.
José Maria de Heredia
Danse Tahitienne by pacificlaude
La Tahitienne Rouge ; Oeuvre de Set et HTJ rue Edouard d'Anne à Papeete
Personnages de l'artiste KOBRA
Rasta Coco
Une racine de cocotier
Pour la coiffure dreadlockée
Une branche de Bancoulier
Pour la sculpture élancée
Voici le visage émacié
Tel Haile Sélassié
Descendant du Dieu Jah
Et de la reine de Saba
Les cheveux torsadés
Il écoute le Reggae
Et fume la Marijuana
Qu'il appelle la Ganja
Les Yeux dans la fumée
Des volutes sortant du nez
Sous sa crinière de lion
Dans sa contemplation
Il ne sait plus discerner
Entre rêve et réalité
L'image se fixe et se dissipe
Il fait nuit sur la presqu'île
Avec ''Kaya'' il va partir
Et son esprit va s'engourdir
Kaya :Nom d'un album de Bob Marley . C'est aussi le nom de « l'herbe » en patois rasta
"La coiffure des rastas est la preuve que l'on peut s'tresser tout en restant cool"
Citation de SUMOUPS scénariste de BD
Le Moulin de mes ancêtres
Pendant plus d'un siècle
Le moulin avec ses ailes
Bien installé sur la colline
Domine et produit sa farine
François est le dernier meunier
Sur son moulin, il doit veiller
Jusqu'à l'année mil neuf cent vingt
Surveiller et moudre les grains
Pour savoir d'où vient la tempête
Souvent il surveille sa girouette
Les ailes, il doit déshabiller
Et la toiture réorienter
Et puis un jour de dépression
Une grande tempête a eu raison
Des engrenages et alluchons
De notre pauvre meunier Breton
Fallut bien se rendre à la raison
Des dommages sur l'installation
Se rendre compte des déchirures
Sur les grandes ailes et la voilure
Ne pouvant faire de réparations
Faudra changer de profession
Le haut du moulin démoli
Servit à faire une écurie
A cette époque quand il tournait,
Le bruit des meules on entendait
Jusqu'aux maisons du bourg
Depuis; il est devenu sourd !
Ce cher moulin j'en ai rêvé,
Et dans mes rêves il revivait.
Pendant six mois à peine levé
A ce projet je retournais,
Sa tour : très haute, je la projetais
Semblable à celle de la ²Hautais²
Et comme cela nous la verrions
Sa belle silhouette dans la région
Je demande donc la permission
D'une demande de restauration.
Mais ce que j'avais oublié
C'était
Sans cesse il me fallait fournir,
Documents à n'en plus finir.
Adresser plusieurs missives,
Plans, et notices descriptives
Mais ça y est : aujourd'hui enfin,
J'ai obtenu le parchemin
Qui me permettra dès demain
De restaurer ce vieux moulin
Qui durant toutes ces années
Ne fut jamais abandonné
Malgré son inactivité,
Il fut toujours sollicité
Souvent et aujourd'hui encore
Placé là, il sert de décor
Aux parents et enfants les plus beaux
Qui viennent se faire faire la photo.
En effet ; il est maintenant de tradition
Après chaque fête, bons repas et réunions
Pour les portraits de famille assise sur un banc
Il sert très souvent de décors en arrière plan
Le poème ci-dessus est paru dans le N° 17 (page 15) du magazine de la Fédération des moulins de France: "le Monde des Moulins" internet www.fdmf.fr
La tour de ce moulin construite en 1803 était à l'origine haute d'une douzaine de mètres, solidement construite en petites pierres plates de grès blanc trouvées dans les environs.
La charpente du toit conique était recouverte comme tous les moulins de l'époque de petites lattes de châtaignier moins lourdes et plus résistantes aux vibrations que les ardoises. L'entrée du moulin se faisait par deux portes; une située à l' Est l'autre à l'Ouest en fonction de l'emplacement des ailes, deux cheminées existaient également : une au rez-de-chaussée dont le conduit débouchait sur la façade Nord et la deuxième à l 'étage débouchant sur la façade sud.
Cette asymétrie d'emplacement des cheminées permettait au meunier de pouvoir toujours faire une bonne flambée de feu pour se réchauffer l'hiver mais aussi pour préparer son repas. En effet lorsque le vent soufflait dans l'orifice de cette cheminée, le tirage était impossible et l'intérieur du moulin devenait très vite irrespirable à cause de la fumée refoulée par le vent. C'était aussi une précaution supplémentaire de ne pas mettre le feu à la voilure qui passait devant l'ouverture de la cheminée. Les dernier meuniers ayant fait fonctionner ce moulin à vent sont : mon Arrière-grand-père François et son fils , mon grand père Eugène
On dit que les bons meuniers "naissent le cul sur les meules!". Eugène était de ceux là : Il avait appris son métier tout jeune en regardant son père François travailler. Les moments creux étaient consacrés aux réparations, à l'entretien et au rhabillage (ou picage) des meules avec un marteau pointu en acier trempé pour refaire le rugueux de la surface. Le métier était très difficile. Il ne faut pas oublier qu'étant tributaire du vent les horaires de travail étaient assez imprévisibles. Lorsque le vent soufflait, la journée de travail avait une fâcheuse tendance à se prolonger, voire atteindre les 24 heures. Cette journée devenait donc particulièrement pénible et le lendemain il fallait être à nouveau à la tâche. En effet le meunier est un personnage important et reconnu, il ne doit pas décevoir car il est un maillon très important de la chaîne alimentaire. Le pain est l'aliment de base le plus utilisé à cette époque
L'année 1914 est une année très difficile pour la famille; la grande guerre est déclarée entre l'Allemagne et la France . A 35 ans Eugène doit partir au front. Il laisse sa femme avec ses quatre enfants. Comme toutes les femmes de cette époque elle a su prendre la relève et assurer en l'absence de son mari le fonctionnement du moulin à vent aidée par son beau père qui n'est plus très jeune. Le travail ne manquait pas, pour mettre l'installation en mouvement, on devait orienter la toiture du moulin face au vent et déployer sa voilure. Pour que les ailes soient toujours orientées face au vent et puissent entraîner le mécanisme, la tête du moulin était posée sur un chemin tournant, ce qui permettait de faire pivoter la toiture à 360° et pour cette manœuvre, il fallait à l'aide d'un cheval faire pivoter le toit avec la queue du moulin (composée d'une longue perche en bois), appuyée au sol pour orienter les vergues face au vent. En fonction des vents on devait développer plus ou moins les voiles sur les vergues des ailes. Hélas un jour, une tempête arrive trop rapidement ; les voiles des ailes n'ont pas été réduites assez vite et le moulin s'emballe ; la vitesse de rotation de l'axe qui entraîne le mécanisme des meules est tellement élevée que tous les engrenages en bois volent en éclat. La guerre terminée Eugène revient de la grande guerre. Il découvre les dégâts causés à son moulin. il constate avec tristesse que les « alluchons » sont tous brisés .
L' alluchon était le nom donné aux dents de l'engrenage du grand rouet qui actionnait une roue à pignon qui elle-même entraînait la meule tournante. Ils étaient réalisés dans du bois de pommier. Le moulin est encore en état de fonctionner, mais les travaux pour la remise en état sont tellement élevés que Eugène décide d'arrêter la minoterie. Il faut dire aussi que les moulins après la guerre 14 /18 sont de plus en plus concurrencés par les moulins à eau,
Eugène se tourne alors délibérément et uniquement vers l'agriculture et en 1922, il décide d'agrandir son exploitation. Pour ce faire, il envisage de construire étable et écurie. Le volume de pierres disponible étant insuffisant, il décide de démolir la partie haute du moulin et ainsi récupère les pierres nécessaires à la construction de ce nouveau bâtiment. Il faut dire que le moulin n'était plus entretenu puisque maintenant devenu inutile ; avec les intempéries il perdait petit à petit ses bardeaux de toiture en châtaignier et l'eau commençait son travail de sape. En effet, en ruisselant l'eau de pluie commençait à déjoindre les pierres qui étaient maçonnées seulement avec de la terre argileuse et des lézardes commençaient à être visibles il devenait maintenant dangereux de s'approcher du pied de la tour. Claude
Arc en ciel d'Océanie (Sur la cote Est de Tahiti)
Bel arc en ciel d’Océanie
Aux jolies couleurs de la vie
Pont de couleurs et d’harmonie
Entre la mer et le ciel gris
Voir le soleil avec la pluie
Et ces couleurs qui me sourient
Pour aujourd’hui je suis ravi
Plaisir de vie, ataraxie
Dès lors de ton apparition
Tes sept couleurs en réfraction
Dues au soleil et ses rayons
Evoquent pour moi bien des questions
Ont-elles une signification
Ou bien simple superstition ?
Ton rouge est-il depuis toujours
Lié au cœur et à l’amour ?
Le bleu aux rêves merveilleux
Ou simplement reflet des cieux ?
Le jaune est-il la référence
De l’or et de son opulence ?
L’orange symbolise la confiance
Ou au contraire de la méfiance ?
Le vert peut-il porter malheur
Ou l’espoir d’un monde meilleur ?
Violet, couleur mélancolique
Ou vision du monde magique ?
Pour l’indigo je suis septique
Est-il réel ou symbolique ?
Ma japonaise
M A J A P O N A I S E (Acrostiche)
A cause de toi Ikebana
Je me sens seul et perdu
Avec mon grand Sogétsu
Pourtant au pays du Mikado
Nous étions enlacés sur le Tokomona
Avec autour les discrets et gracieux Chabana
Il y avait aussi ces jolies fleurs jetées en Nageiré
Sur la nudité de nos corps fusionnés, puis apaisés
En cette nuit là, de nous deux, aucun ne s'en shokas
Japoniaiseries (fiction )
sur le thème de l'Ikebana
Ikebana : Art japonais basé sur la composition des fleurs
Sogetsu : École d'Ikebana, Arrangement moderne du Moribana
Ikénobo : La plus ancienne école d'arrangement des fleurs (Ikebana)
Chabana : Bouquet modeste mis suggérant l'essentiel en Ikébana
Nageire Bouquet vertical ou incliné en cascade
Tokomona : Alcôve surélevée permettant de présenter les bouquets dans la maison japonaise
Shoka : Un des plus anciens style de l'Ikébana
Nageire
Rasta Chaînes
Du chêne pour ma sculpture,
Des chaînes pour ma coiffure,
Déchainé les jours de fête,
Enchainé à la fumette,
Je traine le jour ma peine,
J’enchaîne ma vielle rengaine,
Je joue souvent de la guitare,
Les soirs jusqu’à très tard,
Je tiens ce gout de la musique,
De mes aïeux venus d’Afrique,
Enchaînés vers l’Amérique,
Jusqu’à la Jamaïque,
Cheveux au vent sur ma Harley,
En écoutant du Bob Marley,
Sur les marchés sous mes dreadlocks,
Je vends mes petites breloques,
Je suis accroc à la Ganja,
Et j’écoute en boucle Kaya,
Mais bientôt pas de panique,
J’ai ma cibiche électronique,
Arlequin
Arlequin (Des mots sur mes Emaux) (1)
Pour séduire la belle colombine
Evincer Pierrot j’ai ma combine
Je mets mes beaux vêtements rapiécés
Fait de triangles, losanges et de carrés
J’aime toutes ces couleurs bariolées
Et n’ai point de couleurs préférées
Le vert satin me sied assurément
Et le blanc me va aussi comme un gant
Je peux aussi comme le caméléon
Passer du marron au rouge vermillon
Juxtaposer des roses avec des bleus
Des couleurs unies ou des camaïeux
Lorsque je suis articulé moi l’Arlequin
On me surnomme alors de joyeux pantin
Mais cette fois ci pas de panique, je suis statique
Car réalisé et fixé dans cette belle mosaïque
(1) Mosaïque réalisée en Emaux de Briare
Crépuscule sur le lagon
C’est l’heure où le soleil se meurt avec le jour,
Où la mer a rougi sous son baiser d’amour !
C’est l’heure du silence où déserte est la plage,
Où crisse sous nos pas le brillant coquillage.
Où porté par la brise un dernier pétrel
Soudain en passant vous frôle de son aile
Et la vague n’est plus qu’un soupir qui soulève
Son corps harmonieux qui s’étend sur la grève.
C’est l’œil de feu d’un phare au lumineux faisceau,
C’est l’étoile filante en s’arrachant d’en haut
Se noie au grand large où l’horizon s’efface,
Sombrant dans l’infini qui absorbe sa trace !
Jour de pluie à Tahiti
Hé oui, des mots choisis, des rimes en i
Encore cette nuit
Depuis mont lit
En insomnie
J'entends la pluie
Ce matin mercredi, je suis assis
Sur internet avec ma souris
Et consulte la météorologie
Qui prévoit encore pour aujourd'hui
Une journée avec du temps gris
Quelques ondées après midi
En Polynésie m'avait-t-on dit
Pas une journée sans éclaircie
Mais depuis un mois et demi
Rien ne va comme on m'a dit
Jour et nuit tombe cette pluie
Ca devient long ce temps maudit
Avec toutes ces intempéries
Les rivières sortent de leurs lits
Dans la chaine, il y a des éboulis
Et le toit de ma maison fuit
Pour oublier tous ces petits soucis
Je sculpte et ponce debout bien à l'abri
Dans le bois de rose :Tané Pa'ari (1)
Qui deviendra un porte parapluie
Heureusement, il y a les amis
Avec qui nous sommes réunis
On devise pour tromper l'ennui
Dans cette attente d'une embellie
(1) Tané Pa'ari ( Homme sage en langue Tahitienne )
Restauration du vieux moulin

Le permis de construire est accordé
Les travaux bientôt vont démarrer
Mais il faudra avant de maçonner
Trouver les pierres nécessaires à hourder
Cela ne fut pas simple pour le maçon
De dénicher le volume de moellons
Indispensable à la reconstruction
De cette vieille tour en rénovation
A coup de marteaux, burins et de chasses
Taillant le grès pour lui donner une face
Qui sur le mur, bientôt trouvera sa place
Trouver les blocs supportant les linteaux
Parmi les pierres et moellons les plus beaux
Puis aligner les arêtes au cordeau
Parfaire et rectifier les épaufrures
Au fur et à mesure des embrasures
Pour y placer plus tard les ouvertures
Qui, avec l'aide de ses coéquipiers
Dût assembler les arbalétriers
Depuis les entraits jusqu'aux arêtiers
Le couvreur plaça plus tard les tasseaux
Il fixa les voliges et les liteaux
Sur lesquels il traça lignes de pureaux
Pour la pose des ardoises et du huteau
Et la replacer au-dessus du mur
Aujourd'hui finit la belle aventure
Le moulin désormais a fière allure
Sans les artisans et leur savoir-faire
Pas de contretemps ni de laisser-faire
Jamais travail ne fut à refaire
Maniant le fil à plomb et la truelle
Sur les échafaudages et les échelles
Pour maçonner le mur de la tourelle
Le Charpentier expert en rénovation
Pour mettre en place pannes et chevrons
Sablière, contre-fiches et le poinçon
Avec ses ouvriers de tradition
Toujours présent pour les opérations
De taille d'ardoises en écaille de poisson
Jusqu'à la girouette pour la finition
Le texte ci-dessus est paru dans la revue N° 93 de l'association :
''Sauvegarde des moulins de Bretagne''
Saisons
Les grenouilles coassent
Dans l’étang bas des landes
Début du printemps
Dans la nuit d’été
Mes idées vagabondent
Sous la voie lactée
Les odeurs suaves
Des champignons en sous bois
L’automne n’est pas loin
La neige en hiver
Recouvre les petits crocus
Qui déjà fleurissent
Afrique
Femme marron et dévêtue
Au ventre rond et tendu
Elle marche dans la savane
Au son rythmé du tam-tam
Sous la voûte céleste étoilée
Vers la grande forêt parfumée
Chevelures parures
Lumière de septembre
Propice aux jeux d'ombre
Ce joyeux clair-obscur
Valorise la sculpture
De la chevelure parure
Sculptée dans un bois de Miki-Miki (pemphis Acidula) de l'attol de Hao (Polynésie)
Tombant sur l'encolure
De cette petite sculpture
Son ondoyante chevelure
Lui sert de jolie parure
Sculptée dans un bloc de Stéatite (pierre savon) région de poébo (Nord est de Calédonie)